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11 novembre 1918

 11-novembre-1918.jpgDepuis le 7 novembre 1918 le 219e régiment d'infanterie poursuit les troupes allemandes en retraite en direction de la Meuse. Le 10 novembre, alors qu'il se trouve aux environs de Charleville-Mézieres le régiment est relevé par un bataillon du 8e régiment de Cuirassiers et se rend à Guignicourt.
Le 11 novembre à 6 heures, un message téléphoné annonce la signature de l'armistice. Les hostilités doivent prendre fin à 11 heures.

Dans son livre "Carnets d'un fantassin de 1914" paru en 1965 aux éditions Arthaud, Maurice LAURENTIN capitaine au 219e régiment d'infanterie nous livre son témoignage de cette mémorable journée:

" Le bataillon retourne à l’arrière, à Guignicourt, nous voici arrivés dans le village tout endormi. Un cycliste passe et affirme : « L’armistice est signé. »

Dieu, si c’était vrai !

7 h. 30. - « Armistice, armistice ! » Tout le monde le dit ; on se félicite, on s’interroge : « Qui te l’a dit? Un cycliste, un lieutenant de la lourde, un téléphoniste. » Le soldat n’en demande pas plus. Voici une troupe du 93 qui revient, boueuse et lasse, des premières lignes : « C’est fini, leur crie-t-on, c’est signé ! » Les figures s’illuminent de sourires épanouis : « Oh mon vieux ! »

C’est tout. Rien des bruyantes manifestations d’enthousiasme qui saluèrent la déclaration de guerre. Ils ne jettent point leurs armes pendantes. Ils ne quittent pas le rang ; seulement ils relèvent la tête, des têtes joyeuses de braves gens, incapables de désordres et d’excès, même au milieu de la victoire.

Ah ! Ma chère France ! "

Date de dernière mise à jour : 24/10/2019

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